Matsuri au Japon : les fêtes et festivals traditionnels les plus incontournables

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Au Japon, il y a toujours une bonne raison de faire la fête. Qu’il s’agisse d’une nouvelle année, de l’arrivée du printemps, ou après la récolte, ou encore lors de la floraison des cerisiers. L’année japonaise est parsemée de fêtes et de jours fériés. Certains ont une dimension religieuse, d’autres rendent hommage à une personnalité marquante, d’autres encore ont simplement été empruntées à l’Occident, juste pour le plaisir de faire la fête. De nombreux événements sont également propres à certains lieux ou à certaines villes. Nous vous présentons ici quelques-unes des principales festivités, toutes plus amusantes et colorées les unes que les autres.

Shogatsu : le Nouvel An japonais

Traditionnellement, le Nouvel An japonais était célébré au début du printemps, conformément au calendrier luni-solaire. Depuis que le Japon suit le calendrier grégorien, le Nouvel An tombe, comme chez nous, le 1ᵉʳ janvier. Le nouveau départ que représente une nouvelle année est pris très au sérieux au Japon : les tâches en suspens doivent impérativement être accomplies, tous les soucis doivent être oubliés. 

À cet effet, des bonenkai sont organisées à la fin de l’année : ces fêtes permettent de dire adieu à l’année écoulée et de laisser derrière soi tous les problèmes. Le dernier repas de l’année est le toshikoshi soba, un plat de nouilles de sarrasin. La nouvelle année est accueillie par un nettoyage de fond en comble de la maison et par l’installation de décorations festives. De nombreux Japonais se rassemblent pour contempler le premier lever de soleil de l’année. Ensuite, chacun part prier dans un temple ou un sanctuaire pour souhaiter une bonne et fructueuse année.

Toshikoshi Soba

source : canva

Setsubun : le début du printemps

Setsubun est le dernier jour du « grand froid ». Il marque la fin de l’hiver et l’arrivée du printemps. Chaque année, ce jour tombe le 3 février (parfois le 2 ou le 4). Divers rituels sont mis en place pour chasser les démons maléfiques. On répand des edamames en criant : « Oni wa soto ! Fuku wa uchi ! (Que sortent les démons ! Qu’entre le bonheur !) ». Un parent déguisé en démon est bombardé de haricots par les enfants.

Pour repousser encore plus efficacement les démons, de nombreux Japonais suspendent au-dessus de leur porte d’entrée des compositions florales avec des branches d’osmanthe à feuilles de houx et des têtes de sardines. Pour le Setsubun, on mange les sushis (ehomaki) les plus énormes, les plus épais que vous puissiez imaginer. Ces rouleaux au goût légèrement sucré sont souvent farcis de champignons shiitake et d’œufs, et dégustés avec modération.

Setsubun

source : canva

Hanami : la fête des cerisiers en fleurs

Chaque année, en mars et avril, Japonais et touristes sont irrésistiblement attirés par les jardins et les parcs du pays. C’est la période où les cerisiers se parent de rose et de blanc pour enchanter les foules avec leurs floraisons luxuriantes. La fête des cerisiers en fleurs est si populaire qu’à l’instar d’un bulletin météorologique, il existe une prévision de floraison spécifique qui permet d’annoncer le meilleur moment pour entamer les festivités dans chaque région du pays.

La floraison des cerisiers est accompagnée de fêtes animées. On mange, on boit, on joue. La nuit, les fleurs sont éclairées par des lanternes qui les plongent dans une atmosphère magique. Parmi les plats traditionnels de la fête du Hanami, on retrouve les dango (des boulettes à base de farine de riz) ou le bento, rempli de délices tels que des sushis, des sakura mochi et bien d’autres merveilles.

hanabi

source : canva

 

La Semaine d’or

Une semaine dans l’année concentre un nombre particulièrement élevé de jours fériés : c’est la Semaine d’or qui regroupe pas moins de quatre jours fériés, entre le 29 avril et le 5 mai. C’est le Showa no Hi qui ouvre le bal, un jour férié en l’honneur de Showa-Tenno Hirohito, le troisième empereur de la période moderne, qui a régné entre 1926 et 1989. Juste après, le 3 mai, vient le Kempo Kinen-bi, la journée nationale de commémoration de la Constitution, au cours de laquelle les Japonais célèbrent l’entrée en vigueur de leur Constitution, en 1947. Le 4 mai est célébré sous le nom du Jour vert (Midori no Hi). Lors de cette journée, on célèbre une nouvelle fois l’anniversaire de l’empereur Hirohito, qui a été fixé au 4 mai en 2007.

La Semaine d’or se termine par le Kodomo no Hi (ou Tango no Sekku), jour où l’on honore les descendants mâles dans le cadre d’une journée consacrée aux enfants. C’est pour l’occasion les parents de prier pour la réussite de leurs fils. Pas d’inquiétude : les filles aussi ont droit à leur propre jour férié. C’est le Hina Matsuri, qui est célébré le 3 mai. Un autre jour dédié aux enfants de tout l’archipel, Shichi-go-san, tombe le 15 novembre. Ce jour-là, on fête les garçons et les filles qui ont atteint un certain âge (trois et cinq ans pour les garçons, trois et sept pour les filles).

Kodomo no Hi

source : canva

Tenno tanjobi : l’anniversaire de l’empereur

Un autre anniversaire impérial est célébré le jour de la naissance de l’empereur en exercice. Depuis l’accession au trône de l’empereur Naruhito en mai 2019, ce jour férié tombe le 23 février. Pour marquer cette journée particulière, une grande cérémonie est organisée devant le palais impérial. L’enceinte du palais de Chiyoda est ouverte au public ce jour-là.

Chiyoda

source : canva

Obon : la fête des ancêtres

Du 13 au 16 août, le Japon rend hommage à la famille et aux âmes des proches disparus. Pour cette fête de famille bouddhiste traditionnelle, les Japonais retournent dans leur furusato (leur ville d’origine) et se retrouvent en famille pour une série de rituels. On dispose des lanternes devant les maisons pour indiquer leur chemin aux ancêtres, on se rend sur les tombes et on sert de la nourriture en offrande sur des autels familiaux. Dans les rues en effervescence, on exécute des danses traditionnelles. À la fin de la fête, des lanternes sont déposées dans les rivières, les fleuves, les lacs, voire la mer : elles représentent les âmes des ancêtres sur leur chemin de retour vers l’au-delà.

Obon

source : canva

Tanabata : la fête des étoiles

Tanabata, le septième soir, est célébré chaque année le 7 juillet. Ce festival, également appelé fête des étoiles, est principalement dédié à l’amour. La veille, cette fête est lancée par un grand feu d’artifice. De magnifiques décorations avec des lampions et des défilés festifs ponctuent cette journée. Sur des branches de bambous spécialement érigées à cet effet, les gens accrochent de longues bandes de papier coloré sur lesquelles ils inscrivent des vœux. Les tiges de bambous sont ensuite déposées dans les eaux des rivières et des fleuves ou dans la mer, et sont ainsi remises aux mains des dieux, tandis que les bandes de papier couvertes de souhaits sont brûlées en offrande.

Tanabata

source : canva

Hanabi : les concours de feux d’artifice

Les feux d’artifice (Hanabi) ont une longue tradition au Japon. De nombreux festivals s’accompagnent de feux d’artifices. Ces lumières fulgurantes, colorées, bruyantes qui éclatent dans le ciel nocturne sont censées éloigner les mauvais esprits. Plus simplement, elles plongent dans une bonne ambiance. Le Hanabi s’est donc développé pour devenir une véritable compétition : les professionnels s’affrontent dans des concours de feux d’artifice, pour la plus grande joie des spectateurs qui viennent par milliers. La plupart de ces spectacles ont lieu durant les mois d’été, en juillet et en août.

À l’occasion de ce festival, il faut respecter une certaine étiquette : participants et spectateurs s’habillent en kimono et se régalent de plats traditionnels servis dans des échoppes. L’un des plus anciens spectacles de Hanabi se déroule à Tokyo, au bord du fleuve Sumida. Les badauds affluent dans les parcs voisins et une véritable course s’engage pour obtenir les meilleures places. L’archipel entier accueille d’autres concours célèbres, comme l’Omagari Hanabi à Daisen, le Tsuchiura Hanabi à Tsuchiura ou le feu d’artifice de Nagaoka dans la ville du même nom.

Hanabi

source : canva

Momijigari : le feuillage coloré de l’automne

À l’instar de la floraison des cerisiers au printemps, la splendeur du feuillage automnal fait l’objet d’une fête spécifique au Japon. À l’occasion du Momijigari (en français : la chasse aux feuilles rouges), les Japonais se pressent dans les parcs et les forêts de tout l’archipel pour y admirer la beauté du feuillage aux couleurs changeantes, qui tombe en tourbillonnant.

Cependant, le Momijigari représente bien plus que la splendeur de toutes ces feuilles multicolores. C’est une fête éminemment spirituelle, durant laquelle les bouddhistes font une pause et prennent pleinement conscience de l’aspect éphémère de la vie. Pour d’autres Japonais, c’est avant tout l’occasion de prendre les plus beaux clichés : par exemple, devant la magnifique cascade du parc national de Minoh, près d’Osaka, ou sur le mont Takao, à deux pas de Tokyo, ou encore dans le parc Yoyogi, près de Harajuku.

Momijigari

source : canva

 

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